
Reconstitution de deux dodos
Muséum d’histoire naturelle de Paris
C’est à l’occasion des 30 ans de la grande galerie que le Muséum National d’Histoire Naturel de Paris a fait appel à moi pour réaliser un dodo.
En effet, le dodo est très demandé par le public et c’est dans la vitrine de la salle d’introduction à la Galerie des espèces disparues qu’il est prévu de l’installer. En 1901, fut reconstitué un dodo dont la sculpture en plâtre peint est restée de longues années dans cette vitrine.
Cela fait déjà plus de dix ans que j’ai entrepris de récréer des dodos. C’est en 2012 que commence l’aventure lorsque, après avoir pris les mesures du squelette du Musée des confluences, je démarre la reconstitution avec l’aide des scientifiques Éric Buffetaud et Delphine Angst, des paléontologues spécialistes de cet animal disparu. Un premier prototype est monté, puis moulé, il sera exposé plusieurs fois pour s’installer de façon permanente au muséum d’Elbeuf. J’en crée ensuite un deuxième et troisième avec l’aide de la taxidermiste Sarah Lahoz, pour le Musée des confluence en 2018 et pour une exposition itinérante « Dodo – Sur la piste de Raphus cucullatus » à Poitiers en 2023.
Pour cette nouvelle création le muséum a validé ma proposition de réaliser deux dodos dans une mise en scène plus vivante. J’ai de nouveau collaboré avec le taxidermiste Vincent Cuisset, qui avait fait la mise en plumes du premier prototype en 2013. Ce fut l’occasion d’actualiser le premier moule à la suite de découvertes scientifiques récentes. Nous avons travaillé ensemble sur le mouvement et la posture de l’animal avec le soutien de la scientifique du Museum Anick Abourachid. Vincent opté cette fois-ci pour des plumes d’oie.
A cette occasion, j’ai participé à un épisode du podcast Airzen, avec la journaliste Marie-Belle Parseghian, dans lequel je détaille mon processus de reconstitution. Le Monde a également rédigé un article sur le réveil de ces drôles d’oiseaux au Museum.
Ainsi depuis mars 2024, vous pouvez voir deux dodos dans la Galerie des espèces disparues, dans une posture figée, évoquant la première rencontre entre le dodo et l’Homme sur l’ile Maurice, ou, ici, entre le dodo et le public.